Aménagement routier : La route Ebolowa-Akom II-Kribi opérationnelle dès 2023

Aménagement routier : La route Ebolowa-Akom II-Kribi opérationnelle dès 2023

La construction de cet axe répond aux exigences de desserte du Port en eaux profondes de Kribi. Cette route fera bénéfice économiquement et socialement auprès de 17 communes à minima réparties dans la région du Sud. Le contrat commercial y afférent a été entériné mardi 3 décembre 2019 au Ministère des travaux publics.

L’accord signé entre le Ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi et le Directeur général de l’entreprise italienne ICM SPA est l’aboutissement de deux ans de négociations intenses à propos des détails techniques. Un accord matérialisé par la signature d’un contrat commercial qui précède celle du contrat de marché et le démarrage des travaux sur le terrain. Une enveloppe de 128 293 702 897 FCFA TTC va permettre à la région du Sud de bénéficier d’un important linéaire, à travers ce continuum de la route Mengong-Sangmélima en construction.

 

Cadre du chantier

Il est prévu une plateforme d’une largeur de 10 cm, la construction de deux chaussées de 3,5m de largeur chacune, deux accotements de 1,5m de largeur chacun, l’aménagement de deux trottoirs de 2m de largeur chacun. Le corps de chaussée prévoit une couche de forme de 50cm en grave latéritique nature de classe S4, une couche de fondation de 25cm de béton de sol et de 20cm de grave latéritique naturel, une couche de base de 20cm de grave concassée 0/31,5 et une couche de roulement de 5cm de béton bitumineux entre autres. Il est également prévu, la construction de 17 ponts en béton armé de 343ml, 3 stations de pesage, 2 stations de comptages et 2 stations de péages également.

Visualisez via Google Maps

Avec un financement d’UKEF/STANDARD CHARTERED, l’entreprise possède un délai de 36 mois pour la livraison des travaux d’un linéaire de 179,279kms. En termes de travaux connexes, des forages, centre de santé, salles de classe et latrines entre autres, sans oublier des ouvrages hydrauliques, de drainage, et de sécurité.

Réduction des couts, cible en ligne de mire

En rappel, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, réceptionnait, le 25 octobre 2019, les « travaux de bouclage des ornières et de nids de poule sur la route Edéa-Kribi ». Le projet a été réalisé par la Brigade nationale des travaux en régie (BNTR). Cette unité, créée lors de la réorganisation du ministère des Travaux publics en août 2018, matérialise un changement de cape dans la politique gouvernementale de construction et d’entretien des routes, guidé par la volonté de réduire les délais et coûts de réalisation.

Pour l’’exercice, près de 300 nids de poule sur l’axe Edéa-Kribi soit 103 kms ont été bouchés en 62 jours pour un coût de 101,84 millions de FCFA. « Certaines entreprises, pour les mêmes travaux, demandaient plus d’un milliard de nos francs », précise-t-on au Mintp. Sur la foi de ces déclarations, la réalisation en régie aurait donc permis de réduire de 90% le coût du projet.

Visulaisation data de l’axe Ebolowa-Akom 2-Kribi, via images satellites, Google Maps

Cette volonté de maitriser les coûts des projets est notamment dictée par un contexte de rareté de ressources alors même que les besoins sont croissants. Selon le rapport annuel 2018 du Fonds routier, les ressources dépensées pour l’entretien des routes sont, par exemple, tombées de 63 milliards de FCFA en 2013 à 35 milliards en 2017.

Depuis sa création, il y a un peu plus d’un an, la BNTR est progressivement dotée d’équipement et de matériel de génie civil. La dernière acquisition remonte au mois de mai dernier. Il s’agit d’une micro-centrale à enrobés tièdes (Blow Patcher). C’est grâce à cette machine, qui fabrique des enrobés bitumeux utilisés pour le revêtement des routes, que les travaux réceptionnés par le ministre Nganou Djoumessi ont pu être réalisés.

L’entretien du matériel reste cependant un défi. Malgré une convention signée avec le Matgenie pour la cause, certains équipements nouvellement acquis sont déjà immobilisés et nécessitent une réparation. Il est d’ailleurs nécessaire que le coût d’acquisition du matériel et de son entretien soit connu pour mieux évaluer la pertinence du choix du gouvernement camerounais.

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Manfred Essome
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