Transports : l’automatisation des péages routiers pour augmenter les recettes
Trois groupements d’entreprises sont en course pour décrocher l’appel d’offre pour le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péage automatiques sur les routes bitumées au Cameroun.
Le Premier ministre Philémon Yang a signé il y’a quelques mois, un décret relatif au projet de construction de quatorze postes automatiques de péage routier à travers le pays. Dans le souci d’optimiser les recettes et de moderniser le secteur des transports, le ministre des Travaux publics a lancé le 15 juin 2016, un avis d’appel d’offres pour manifestation d’intérêt.
Un an après, 11 entreprises ont été sélectionnées en août dernier, à savoir : Intertoll Africa limited, Groupe five, Dcc Group India, Africa Uk-Usa, Itke, India Sterela Sas, Société Agis project Sgs, Razel Bec, Vinci concessions, Sogea Satam, Vinci Highways. Ces entreprises sélectionnées devront accompagner l’Etat pour le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation, la maintenance de toutes les infrastructures. Les différents postes de péage ont déjà été répertoriés : Esssazok-Nsimalen, Mbankomo, Tiko, Edéa, Boumnyebel, Bayangam, Bafia, Mbanga, Mandjo, Bandja, Matozem, Nkometou, Bafou et Foumbot. Il ne reste que quelques mois avant leur mise en place.
Ce n’est pas la première fois que le projet est envisagé. En rappel, le projet de 14 postes de péage automatiques relève d’une instruction politique datée du 10 décembre 2009, lors de la 8e session du conseil national de la route. Sur son chemin, il y a toujours eu des pesanteurs découlant de l’inertie des acteurs sur le terrain car, le péage laisse souvent la voie aux trafics de toutes sortes. Les agents du ministère des Travaux publics et du ministère des Finances, chargés de percevoir ces taxes s’en servent pour se livrer à toutes sortes de combines. Une étude réalisée au niveau de certains péages importants (Nkometou, Bafia, Mbankomo, Tiko, Edéa) montre que les recettes dans les péages routiers baissent alors que le trafic croît.
Après le dépôt des offres avant le 02 novembre 2017, seules trois entreprises seront sélectionnées avec l’appui du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (Carpa), un projet illustrant le partenariat secteur public-secteur privé. Puis, suivra la phase de pré qualification caractérisée par l’analyse des offres financières. A l’issue de cette dernière phase, l’adjudicataire provisoire sera finalement choisi et autorisé à négocier les termes du contrat, et la phase de construction et d’implantation des péages routiers automatiques prendra corps. Les informations recueillies auprès des responsables du ministère des Travaux publics prouvent que le projet est dans un niveau suffisamment avancé. Les nouveaux postes de péage auront deux chaussées à deux voies avec trois îlots et trois voies.
Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre camerounais des Travaux publics, a publié il y’a quelques jours, la liste des groupements d’entreprises retenus à l’issue de l’appel d’offres restreint du 25 août 2017, pour le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péage automatiques sur certaines routes bitumées au Cameroun. Au regard du communiqué de M. Nganou Djoumessi, il se dégage clairement que le groupement conduit par le Français Razel est en pole position avec une note de 94,7 sur 100 points possibles. Le second, français également, est le consortium Vinci Highways/Sogea Satom/Vinci Concessions avec une note de 86,5 sur 100. Et le troisième est le groupe panafricain Five/Intertoll Africa Limited avec 80,5 points. Ces trois groupements en compétition ont été invités au dialogue de pré-qualification qui s’est tenu à Yaoundé, du 22 au 31 janvier 2018.
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