Développement local: Les indications géographiques explorées par le MINMIDT
Sous la houlette du Ministre des Mines et de l’industrie Gabriel DODO NDOKE, une table ronde a été organisée à l’adresse des acteurs locaux, autour de partenaires internationaux dont l’OAPI, du 4 au 5 juin 2019 à Yaoundé.
L’OAPI, l’OMPI et l’ARIPO ont organisé conjointement la table ronde régionale sur les indications géographiques à l’hôtel Hilton de Yaoundé. La cérémonie d’ouverture de cette réunion présidée par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique , M. Gabriel DODO NDOKE, en présence de la Vice-Directrice Générale de l’OMPI, Wang BINYING, des Directeurs Généraux de l’OAPI et de l’ARIPO, a lancé ainsi le début de travaux sur la promotion des indications géographiques et leur possible impact sur le développement local durable.
Avec pour thème « les indications géographiques en Afrique : enjeux de développement territorial, d’intégration économique et de commerce », cette grande rencontre qui réunissait des experts venus de seize pays, a été un moment de réflexion sur le rôle des indications géographiques comme source potentielle de développement économique en Afrique. En effet, comme l’a souligné dans son propos de circonstance le DG de l’OAPI, M. Denis. L. BOHOUSSOU, « les indications géographiques offrent aux producteurs locaux et même aux populations africaines, une chance inouïe de jouir pleinement des bienfaits de la propriété intellectuelle ».
En outre, la contribution des indications géographiques (IG) au développement durable de l’Afrique se présente désormais plus qu’une évidence. Les délégations présentes à ladite réunion ont reconnu la nécessité de mettre en place des dispositions sur le plan national pour développer des systèmes de protection et de valorisation des IG.
Ainsi, dans l’intérêt des producteurs locaux et du développement local, il en ressort en guise de résolutions, l’établissement d’un cadre institutionnel et légal apte à soutenir les démarches de qualité liée à l’origine des producteurs locaux et la protection de leurs indications géographiques. Ceci passera par la mise en place des politiques publiques nationales concernant le développement et la promotion de l’utilisation stratégique des IG, par un cadre légal assurant la protection des IG, par la mise en œuvre d’un cadre de collaboration multi-acteurs destiné à accompagner les producteurs locaux dans leurs démarches entre autres.
De même, les parties prenantes à cette table ronde ont conclu de procéder à une identification minutieuse des produits pouvant bénéficier d’une protection par IG, à développer l’expertise nécessaire au niveau tant des autorités que des acteurs nationaux et à assurer un accompagnement des producteurs locaux par les autorités et experts nationaux dans le développement des IG. Tout en remerciant l’OAPI d’avoir abrité cette première réunion tripartite sur les IG, les participants ont émis le vœu que ce genre de rencontres se renouvelle très souvent, afin d’échanger sur l’actualité y afférente et de s’enrichir des expériences mutuelles.
En rappel, une indication géographique est un signe utilisé sur des produits qui ont une origine géographique précise et qui possèdent des qualités, une notoriété ou des caractères essentiellement dus à ce lieu d’origine. La plupart du temps, l’indication géographique est constituée par le nom du lieu d’origine des produits. Par exemple, les produits agricoles ont généralement des qualités qu’ils doivent à leur aire de production et sont influencés par des facteurs locaux déterminés, tels que le climat et le sol. C’est le cas du poivre de Penja et du miel blanc d’Oku au Cameroun. Il est aussi et surtout, un titre de propriété intellectuelle qui permet de protéger et de promouvoir des produits traditionnels et locaux. La « guerre » que se livrent la banane sud-américaine et la banane Africaine sur le marché Européen pourrait aider à mieux comprendre l’importance de l’indication géographique dans la mesure où, il est connu que la banane africaine en général et camerounaise en particulier serait toujours la plus prisée.
D’où l’objectif recherché par l’OAPI, l’OMPI et l’ARIPO : sensibiliser les différents acteurs sur l’intérêt des indications géographiques (IG) pour la valorisation des produits du terroir. Aussi importe-t-il de signaler qu’un Programme dénommé Programme d’Appui à la Mise en Place des Indications Géographiques (PAMPIG) existe depuis 2008. La 1ère phase de 4 ans est arrivée à son terme, et que depuis 2017, il est dans sa 2e phase qui s’achève en 2021. Elle vise d’ailleurs la consolidation des acquis et l’érection de nouvelles filières IG dans les quatre Etats membres de l’OAPI que sont le Benin, la Guinée, la Côte d’ivoire et le Cameroun.
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