Exécution du BIP 2017. Plusieurs stratégies au centre des attentions

La bonne santé en terme de réalisation de marchés publics au Cameroun est une priorité de tous les instants. L’exécution du budget d’investissement public est l’un de ses ponts de développement.

Sur ce budget d’une dotation globale de 1 873,5 milliards de Fcfa, la priorité a été donnée aux infrastructures et de la production. L’autorisation d’engagement a été de 1 586,9 milliards de F en crédits de paiement. Ce qui porte la part du BIP dans le budget global à 36,3% contre 36,0% en 2016, soit un accroissement de 0,3 point.

Le MINEPAT Louis Paul Motaze explique, par ailleurs, que « l’orientation du BIP de l’exercice 2017 repose sur l’achèvement des grands projets de première génération, la préparation des grands projets de deuxième génération, l’accélération du Plan d’urgence triennal, la mise en œuvre du Plan triennal spécial jeunes, la préparation de la Coupe d’Afrique des nations de 2019 et la réalisation des projets sociaux pour l’amélioration des conditions de vie des populations à la base ».

Par ailleurs, pour optimiser l’exécution du Budget d’investissement public en 2018, les marchés publics seront attribués dans un délai de trois mois. Les pouvoirs publics entendent consacrer huit mois pour exécution des projets, afin d’atteindre 100% de consommation du budget. La Commission de passation des marchés publics, réunie le 12 décembre 2017 à Douala veut passer à une nouvelle formule: programmer le plus tôt possible la passation des projets pour optimiser l’exécution du BIP en 2018. Objectif, réduire au maximum la sous performance récurrente du BIP.

Pour y parvenir, les marchés seront désormais attribués dans un délai de trois mois. « Si tous les acteurs respectent le délai que dans les trois premiers mois de l’année, tous les marchés soient passés et qu’on ait huit mois pour l’exécution, on ira au-delà de 40% de consommation du budget», souhaite Gustave Auguste Njembele Koum, directeur général des marchés, des approvisionnements et des services au ministère des marchés publics (MINMAP). Et pour assurer la traçabilité dans la supervision et l’évaluation de la progression des projets, les prestataires sont invités à se conformer.

« C’est d’abord les prestataires qui doivent prendre possession du journal de programmation pour savoir quels sont les projets inscrits, afin qu’ils se préparent à monter leurs offres pour soumission. Et à la fin,ceux qui sont retenus sont tributaires des marchés pour qu’ils puissent les exécuter conformément au cahier de charges » affirme Gustave Auguste Njembele Koum Une nouvelle formule, informe-t-on, qui vise à prévenir et à contribuer à l’éradication des marchés fictifs, afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Rappellons que BIP 2016 était de 83,39% contre 91% l’année précédente.

Il faut rappeler que la stratégie d’exécution du BIP visait trois objectifs: la contradiction des délais de démarrage de l’exécution du budget, l’appropriation optimale des procédures par tous les acteurs et l’intensification du renforcement des dispositifs de suivi de l’investissement public.

Toutefois, les résultats obtenus jusqu’ici font constater une certaine amélioration. Selon les chiffres présentés par le comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public. A mi-parcours de l’exercice 2017, l’on retient que le taux d’engagement est de 69,86% contre 56,91% au 30 juin 2016 et 47,02% en 2015. Le taux de liquidation à cette date est de 66,90% contre 53,83% en 2016 et 38,47% en 2015. L’ordonnancement quant à lui se situe à 66,63% contre 52,04% en 2016. Autant d’améliorations qui justifient le satisfecit du Comité national présidé par l’honorable Rosette Ayayi.

L’on se souvient que des réformes ont été engagées depuis 2016 pour une bonne exécution du BIP, malgré un environnement économique jugé défavorable. Il s’agit entre autres du renforcement du dispositif de préparation avec une attention accrue sur la maturation et la programmation des projets. La mise en place d’une collaboration de plus en plus étroite entre les ministères en charge de l’économie, des finances et des marchés publics contribue également aux bons résultats actuels.

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Manfred Essome
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