Côte-d’Ivoire : Bientôt un système de transport intelligent d’ici fin 2019
Grâce à des technologies innovantes, le nouveau système de gestion de la circulation routière devrait aider le pays à mieux maîtriser la mobilité des personnes et des marchandises. Une étape indispensable pour renforcer la croissance économique et la rendre plus inclusive.
« Que l’incivisme cesse et que les populations voyagent en toute tranquillité », voilà l’objectif poursuivi par le gouvernement ivoirien, qui vient d’annoncer la prochaine mise en place du Système intelligent de gestion de la circulation routière (STI). « Il y a de nouvelles motos, des véhicules qui sont là. Ces engins permettront de verbaliser les conducteurs imprudents comme cela se fait dans les pays développés », a expliqué mardi 2 avril le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, lors d’une visite au Centre de gestion intégrée de la mobilité.
Par « ces engins », le ministre entendait les panneaux électroniques, les caméras, les radars fixes et embarqués, l’internet mobile, les smartphones, l’open data, le big data et toutes les autres technologies innovantes qui permettront au STI de mieux maîtriser la mobilité des personnes et des marchandises sur l’ensemble du territoire national. « Ce projet consistera au déploiement de contrôle du trafic routier, au développement d’un système d’information des usagers en temps réel sur le trafic urbain, à la mise en place d’un système de gestion de stationnement et à la mise en œuvre de la vidéo-verbalisation associée à un système de gestion automatisée des amendes afin de rendre plus sûres les routes », a précisé M. Koné. Adopté le 6 février en conseil de ministres, le STI devrait être opérationnel « d’ici fin 2019 ».
Mobilité urbaine et croissance inclusive intimement liées
L’annonce du gouvernement est intervenue quelques jours après la publication, jeudi 21 février, du huitième Rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire par la Banque mondiale (BM). Si l’institution financière internationale salue la performance économique du pays ouest-africain, qui est devenu « l’une des économies les plus dynamiques de la planète », elle appelle le gouvernement ivoirien à « poursuivre ses efforts d’encouragement du secteur privé et de promotion d’une croissance plus inclusive » et attire l’attention sur les « enjeux de la mobilité urbaine dans ce pays où le taux d’urbanisme a grimpé de 17,7 % en 1960 à plus de 50 % en 2018 ».
Pour la BM, croissance inclusive et mobilité urbaine sont intimement liées. Selon les auteurs du rapport, l’insécurité routière ou la pollution influent sur la qualité de vie des Ivoiriens, de même que le temps passé dans les transports.
Mais le rapport de la Banque mondiale est loin d’être pessimiste. Elle pourrait difficilement l’être alors qu’en 2018 la croissance économique de la Côte d’Ivoire a dépassé 7 % pour la septième année consécutive, à 7,4 % précisément, soit le taux de croissance « le plus élevé de l’Union monétaire des États d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) ».
Comme le rappelle Afrimag, sur la période allant de 2012 à 2018, le pays a en outre enregistré la plus forte croissance au monde (+ 8,6 % par an en moyenne) dans la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur ou égal à 1 000 dollars. Il était même deuxième « toutes catégories confondues, pays très pauvres inclus ». Si cette tendance se poursuit, la Côte d’Ivoire pourrait devenir la première puissance économique d’Afrique, précise le site.
D’où l’importance des annonces faites par le gouvernement en matière de mobilité urbaine. Il s’agit de transformer ce qui aujourd’hui représente un risque en un atout. « L’urbanisme peut aider les entreprises du pays à devenir plus productives et ses ménages à mieux vivre, en leur offrant des emplois, des écoles pour leurs enfants et de meilleurs soins de santé que dans les campagnes, à condition qu’elle soit planifiée et maîtrisée », affirme la BM tout en précisant qu’une amélioration de l’ordre de 20 % de la mobilité urbaine à Abidjan pourrait « engendrer un gain de croissance annuelle du PIB de près de 1 % ».
source: cio-mag.com
Auteur
Vous pourriez aussi aimer
ENSTP : Performance et Résilience recommandées par Emmanuel Nganou Djoumessi
Créée en 1970 sous la dénomination d’Ecole Nationale de la technologie, puis réorganisée en 1982, l’Ecole supérieure des travaux publics, a pour ambition de se placer en hub formatif au
Gilets jaunes: La Mairie de Paris à l’œuvre après les manifestations
Les manifestations du mouvement Gilets jaunes ont abouti à des casses sur les Champs-Élysées et ses environs samedi 16 mars 2019, qui ont conduit aux actions de la municipalité afin
Africités 2018 : Nouveau record de participation
L’édition 2018 du Sommet Africités a accueilli 10 000 participants. Nouveau record. Dès la journée du 23 novembre 2018, les organisateurs du 8e Sommet Africités savait qu’une page d’histoire venait
0 Commentaire
Aucun commentaire pour l'instant!
Soyez le premier à commenter cet article!