Cameroun-Union Européenne: 10 milliards de FCFA pour soutenir les bassins cotonniers
L’Institution européenne et le Cameroun ont signé le 16 juillet 2020 à Yaoundé, une convention de financement. Il concerne le projet “Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun” entériné par le Ministre en charge de l’économie, planification et aménagement du territoire et de l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Cameroun. L’objectif est d’apporter une valeur ajoutée à un écosystème qui compte au total, 14 723 unités de production, composées à 99,4% des petites entreprises selon les chiffres de l’INS, pour le troisième producteur de coton d’Afrique Francophone.
La zone cotonnière du Cameroun couvre une grande part de ces régions, excluant les zones septentrionales proches du lac Tchad (département du Logone et Chari). Il est donc important d’examiner le rôle du coton dans le développement rural et économique du Cameroun du Nord et celui de la Société de Développement du Coton (SODECOTON), principale société agro-industrielle de cette région, créée en 1974 pour poursuivre l’action de la Compagnie Française de Développement des Textiles (CFDT). L’Union Européenne se place donc en acteur suppléant compte tenu de la situation des agriculteurs camerounais du secteur coton proche de la survie que de la maitrise de leurs cultures.
Lire aussi: L’Union européenne auprès des Communautés urbaines
Pour la campagne 2003-2004, 208 000 hectares ont été cultivés en coton au Cameroun, avec pour 69 % des surfaces un précédent céréales. En outre, 41 000 hectares ont été cultivés en maïs de façon intensive et 81 000 hectares de sorgho de saison des pluies ont bénéficié d’un précédent coton. Il faut noter l’importance de l’emploi des herbicides (les trois quarts environ des surfaces cultivées) du fait des limites des recours possibles à la main-d’œuvre et/ou à la traction animale.
Toutefois, les chiffres du service de suivi-évaluation de la SODECOTON montrent que la sécurité alimentaire est mieux assurée dans les exploitations cultivant du coton que dans celles qui n’en cultivent pas, en particulier du fait de la mise en place d’un crédit intrants vivriers (maïs principalement) ; 40 % de leurs recettes monétaires agricoles proviennent du coton qui représente 20 % de leurs surfaces cultivées. De ce fait, une place importante est accordée aux céréales, en particulier au maïs, dont une partie est vendue. Les exploitations cotonnières qui ont les meilleures marges brutes
Ici à Yndé, l'UE et le CMR signent la Convention de financement du Projet «Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun». Nous sommes heureux de soutenir ce projet qui, avec une enveloppe de 10 milliards de FCFA, vise à développer le bassin cotonnier du Cameroun. pic.twitter.com/BVsZe2YBF2
— UE au Cameroun (@UEauCameroun) July 16, 2020
La santé du Coton au Cameroun
Le Cameroun a produit 310 000 tonnes de cotons-graines au terme de la campagne 2018-2019 qui s’est achèvé le 22 mai 2019. Le pays a enregistré une progression de 156 019 tonnes (+22%) par rapport à la saison 2018, a annoncé la Société de développement du coton (Sodecoton). Ce chiffre se situe au-delà de la prévision de 280 000 tonnes du plan de redressement (PDR) de l’entreprise.
Une performance attribuable à l’augmentation du rendement situant à 1 520 kg/ha, alors que la Sodecoton tablait initialement sur 1 220 kg/ha. Ainsi, 46,4 milliards de revenus bruts ont été distribués aux producteurs, en raison de 293 100 francs CFA (environ 447 euros) en moyenne pour chacun.
Disposant de neuf usines d’égrenage d’une capacité annuelle de 140 000 tonnes, l’entreprise publique a pu traiter 256 057 tonnes (+11,8%) durant la campagne cotonnière. Par contre, ses deux huileries, capables de triturer 120 000 tonnes de graines par an, ont enregistré une contre-performance en ne traitant que 39 651 tonnes, contre 110 138 tonnes au cours de la saison précédente. Toutefois, le Cameroun ambitionne de produire 400 000 tonnes de cotons-graines à l’horizon 2022 et 600 000 tonnes quatre ans plus tard. Le challenge est de relever le plateau agricole dont le bassin se situe principalement dans la région du Nord.
Auteur
Vous pourriez aussi aimer
“Depuis 1994, nous souhaitons que les autorités nous permettre de construire en matériaux définitifs”
Suite à l’incendie qui a ravagé le marché Elig-Edzoa, Villes & Communes a donné la parole aux commerçants sinistrés de l’espace le 7 mars 2019.
L’Afd prête 52 milliards au Cameroun
La convention relative à ce financement de l’Agence française de développement (Afd) a été signée le 24 janvier 2014 à Yaoundé par Christine Robichon, Ambassadeur de France au Cameroun, Hervé
Suisse – Finances locales: Huit communes jurassiennes valident leurs comptes 2018
Toutes les assemblées communales qui se réunissaient lundi 24 juin 2019, ont accepté les résultats de l’exercice 2018 que leur présentaient les autorités.
0 Commentaire
Aucun commentaire pour l'instant!
Soyez le premier à commenter cet article!