Assainissement: Le difficile accès des camerounais aux toilettes améliorées
Sur 25 millions de Camerounais, 8 et demi seulement ont accès à un assainissement liquide ou à des toilettes améliorées. Le constat établi par le ministère de l’Eau et de l’Énergie remet au goût du jour les défaillances en matière d’hygiène dans la conception de nos toilettes.
Le droit de tous à des toilettes améliorées, c’est-à-dire celles qui garantissent une séparation hygiénique tout en protégeant l’environnement à travers la ressource en eau, pourtant garanti par les ODD (objectifs du développement durable ), reste donc une chimère pour le plus grand nombre au Cameroun. Les lieux d’aisance, lorsqu’ils existent, continuent en effet de constituer un véritable casse-tête pour les observateurs avertis et un véritable danger pour les usagers exposés à différentes sortes de maladies.
État des lieux
Pour des besoins d’hygiène, les toilettes devraient être prévues aussi bien dans les domiciles que dans les espaces publics. or, ainsi que l’observe Guy Siméon Etoundi, Chef de division des études de la coopération et de la prospective au MINEE ( Ministère de l’Eau et de l’Énergie), “beaucoup d’endroits publics ne sont pas pourvus de toilettes, la défécation à l’air libre qui est l’une des causes principales des maladies telles que le choléra a encore cours dans beaucoup de régions du Cameroun”. Avis partagé par Bang Justin. Le chargé de la communication à la mairie de Bafia, fait état de ce que dans cette ville par exemple, les gens n’ont pas le réflexe de se construire des latrines dignes de ce nom, ils ont souvent des fosses insalubres et beaucoup se mettent à l’aise à l’air libre”.
Responsabilités
Il y a d’abord, ainsi que l’affirme Guy Siméon Etoundi, les bénéficiaires eux-mêmes. Car signale-t-il, celui qui construit son domicile doit prévoir des toilettes. Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. De même, il relève que dans le secteur privé, celui qui investit dans un snack bar ou dans un hôtel par exemple, doit pouvoir les doter de toilettes améliorées. S’agissant des pouvoirs publics, il estime qu’ils ont aussi leur partition à jouer. Pour lui, lorsqu’on construit une école, que ce soit les collectivités publiques ou l’État, l’on devrait prévoir des blocs latrines à défaut des toilettes modernes.
La problématique est heureusement prise en compte dans un atelier de deux jours organisé par le ministère de l’Eau et de l’Énergie qui se tient à Bafia du 16 au 17 Novembre. L’objectif étant, la nécessité de faire comprendre l’urgence de construire des lieux d’aisance dignes de ce nom.
Source: Crtv
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