Environnement : La rénovation thermique des logements interrogée en Frace
Pour relancer l’économie, le gouvernement a proposé un nouveau plan de modernisation du pays autour de la rénovation thermique des bâtiments.
Peut-on d’une même main protéger l’environnement, réduire les factures des Français et créer des myriades d’emplois face à la crise ? Oui, selon l’Etat, en accélérant massivement la rénovation des logements. Mais cette combinaison miraculeuse d’écologie et d’économie n’a rien d’évident.
Rénovation de 500 000 logements par an
« Un plan de modernisation du pays autour de la rénovation thermique de nos bâtiments »: c’est la promesse faite dimanche 14 juin 2020 par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, dessinant les premiers axes d’un projet de relance pour sortir de la crise du coronavirus. L’idée est ancienne. Cela fait plus d’une décennie que s’enchaînent les plans en faveur d’une rénovation à grande échelle des bâtiments, notamment les logements, pour mieux les isoler et donc dépenser moins d’énergie.
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Début 2018, l’actuel gouvernement promettait déjà d’arriver à rénover 500 000 logements par an. Les derniers chiffres en date, fournis par le ministère du Logement, s’en rapprochent avec 380 000 rénovations dans les logements privés et 100 000 dans les HLM, en moyenne sur les dernières années.
Des emplois à la clé
Cette politique s’inscrit dans un discours partagé bien au-delà de l’actuelle majorité, notamment chez les écologistes: la rénovation énergétique des logements serait une panacée qui permet à la fois de protéger l’environnement et de faire gagner de l’argent aux Français, en diminuant les factures de gaz et d’électricité. Ces dernières semaines, un autre argument a gagné de l’ampleur. La rénovation des bâtiments va créer des centaines de milliers d’emplois, selon Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, un argument crucial à l’entame d’une crise économique à l’ampleur sans précédent.
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Une dépense de 1000 euros pour 10 euros d’économie par an
La réalité est très décevante par rapport aux modèles promus par les pouvoirs publics. Une dépense d’un millier d’euros se traduit en moyenne par une économie annuelle de moins de 10 euros. Autrement dit, il faut plus d’un siècle pour rentabiliser son investissement. Ces données remettent en cause le bien-fondé du système français d’incitations. Il est largement basé sur le principe d’une subvention octroyée en fonction des travaux réalisés et non des résultats observés ensuite. Ces résultats décevants ne sont par ailleurs pas spécifiques à la France. Aux Etats-Unis, aussi, plusieurs études montrent d’importants écarts entre prévisions et factures.
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