Incendies répétitifs dans les ministères: Sécurité des bâtiments publics
Le denier incendie dans les services administratifs remonte au 1er juin 2014 au ministère de la Communication. Pour ce cas, seul le bureau du directeur de l’ingénierie de la communication a été brûlé selon une source des pompiers de la ville de Yaoundé. C’est d’ailleurs la table de travail qui a été le principal lieu de déclenchement des flammes. Parmi les dégâts, l’on compte de nombreux ouvrages spécialisés dans l’ingénierie, deux ordinateurs : un portable et un de bureau.
M. Didier Kaba, directeur de l’ingénierie de la communication était porteur de nombreux projets, notamment le fameux Red Com Zoft. L’objectif principal de ce projet est de porter le signal de la télévision nationale à capitaux publics dans les zones d’ombres au niveau des frontières. Cet incendie vient s’ajouter à une longue liste des bâtiments abritant les services centraux des différents ministères au Cameroun. L’on se souvient des flammes qui avaient ravagé les deux derniers étages du Palais de Verre, le siège de l’Assemblée nationale du Cameroun au cours de la dernière décennie. Une bonne partie du patrimoine de cette institution politique n’avait pas résisté à la furie des flammes. Plus récemment encore, des incendies répétés dans l’immeuble principal et dans un bâtiment annexe du ministère de la Santé publique en décembre 2013. Ou encore l’incendie qui avait semé la panique au 10ème étage de l’Immeuble ministériel N°2 le 28 mars 2014. Ce jour, c’est la salle de conférence du ministère de l’Enseignement supérieur qui était en flamme.
Non respect des mesures préventives
Rendu au lendemain de l’incendie à cet immeuble qui a la particularité d’être occupé par plusieurs ministères, l’on peut mieux mesurer les conditions de sécurité qui s’y trouvent. Dans la cage des escaliers, les portes coupe-feu « à maintenir toujours fermées » sont toujours ouvertes. Les usagers y entrent et ressortent sans mesure de précaution. D’ailleurs, ces portes en bois ont perdu pour la plupart leur serrure. Une colonne de tuyaux de couleur rouge transperce les 19 étages du bas vers le haut.
Dans les couloirs, les extincteurs ne sont pas dans les espaces indiqués. Comme au 7ème étage de cet immeuble occupé par le ministère des Forêts et de la faune. Au 9ème étage, se trouve un panneau signalétique avec l’inscription : « Porte coupe-feu. Ne pas poser d’obstacles ici ». Mais, à cet endroit, se trouve un seau poubelle. A l’extérieur de l’immeuble, il y a une seule douche d’eau susceptible d’être utilisée en cas d’incendie. L’absence d’extincteurs dans les couloirs de cet immeuble abritant plusieurs ministères est contraire aux prescriptions du décret n°737/PM du 23 avril 2008 fixant les règles de sécurité, d’hygiène et d’assainissement en matière de construction des bâtiments recevant le public au Cameroun.
Le pouvoir de contrôle des maires
Suivant l’article 10 de ce texte de loi, tous les immeubles recevant le public doivent respecter les normes d’escalier. Il en est de même du respect des normes de passage, de l’installation des portes coupe-feu et des extincteurs. Idem pour les portes de sortie s’ouvrant à l’extérieur, de l’aménagement des couloirs pour aveugles et handicapés moteurs. Pour l’application de ces différentes mesures, le décret du 23 avril 2008 accorde une place importante au maire.
Selon l’article 11 du même texte de loi, le chef de l’exécutif communal peut sur décision motivée, ordonner la fermeture provisoire des établissements recevant le public exploités dans les immeubles non conformes aux dispositions du permis de construire délivré. En son alinéa 3, le maire peut également, en cas d’urgence, ordonner l’évacuation de tout ou partie de l’immeuble si les prescriptions de sécurité ne sont pas respectées. Mais au préalable, il faudra que les maires, en tant que gendarmes de la sécurité des bâtiments publics s’arriment aux standards en la matière lors de la construction des différents hôtels de ville, autres bâtiments devant recevoir le public.
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