Dr Malika Giorgi Ghefrane : « Donnons la chance aux femmes de montrer leur capacités, améliorer leur représentativité, afin qu’au côté des hommes elles démontrent une autre manière de faire localement »
En marge de la session sur l’expérience des femmes maires sur la gestion des déchets, dimanche 6 Octobre 2019 à Yaoundé, Dr Malika Giorgi Ghefrane, Conseillère spéciale du REFELA, et Membre de la Commission permanente de l’égalité CGLU Afrique, s’est exprimée au micro de Villes & Communes.
Villes & Communes : Quelle est la santé actuelle de la gestion des déchets au Maroc ?
Dr Malika Giorgi Ghefrane : Les déchets c’est d’abord une affaire de femmes. Et les femmes à elles seules, n’avaient pas toute la capacité de les gérer, raison pour laquelle elles s’appuient sur les enfants. Nous sommes d’accords que la gestion des déchets domestiques n’est pas seulement une affaire des femmes. Il faut seulement que l’on appuie ce point-là. Cela devrait être l’affaire de tout le monde. Il faut tous que nous soyons dans cette gestion des déchets afin que les gestes des femmes soient porteurs de changement. Ça c’est un point. Maintenant, nous savons qu’au Maroc que cela fait près de décennies qu’il y’a cet aspect de gestion des déchets, de mise en place des stations d’épuration, et les contingences qui en découlent en faisant référence à la pollution et d’autres risques sanitaires ou environnementales, et meme des difficultés de récupération. Le Maroc s’inscrit dans une dynamique de recherche de solutions en matière de déchets qui concerne toutes les couches sociales. Nous ne pouvons pas dire que le Maroc a éradiqué toutes les problématiques, non. Des niches de sortie sont en cours de réflexions.
Villes & Communes : Depuis 2012, le Maroc a mis en place des décharges contrôlées notamment au sein de la Commune d’Agadir. Cela vous parle-t-il ?
Dr Malika Giorgi Ghefrane : Oui. Lorsqu’on fait référence à ces villes, ce sont de grandes localités qui produisent des tonnes de déchets/jour. Et l’ampleur de la problématique dans ces villes se pose avec acuité. La solution idoine n’est pas encore trouvée, mais c’est sûr que cela viendra. Cela fait près de vingt-ans que des actions sont engagées, il faut continuer à mon avis à creuser d’avantage, renforcer les compétences, la coopération, car les pays francophones ont des problèmes communs pour trouver des solutions durables. J’émets le vœu de voir ces recommandations mises en place, et je souhaite que les femmes continuent de démontrer leurs forces et pratiques. Donnons la chance aux femmes de mettre en lumière leurs capacités, multiplier leur représentativité parce qu’elles peuvent amorcer aux cotés des hommes une nouvelle façon de faire concernant la gouvernance locale.
Entretien réalisé par Manfred ESSOME
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