Umushyikirano 2018 : Kagame appelle à ne pas perdre la tête
Pas moins de 3000 personnes se sont retrouvées au Kigali Convention Center autour du chef de l’État rwandais, qui en faisant le bilan de son action a interpellé ses concitoyens.
En ouvrant les travaux de l’Umushyikirano 2018 le 13 décembre, Paul Kagame a souligné que le “Dialogue” est une institution. Il est le creuset qui permet de baliser l’avenir du pays. S’il a tenu à saluer les efforts des uns et des autres pour les acquis obtenus à date et reconnu que le fruit des sacrifices passés sont déjà visibles, il a davantage mis en avant les efforts supplémentaires à consentir pour l’amélioration des conditions de vie des populations rwandaises. Il s’agit notamment d’un sens aigu de l’intérêt général et du legs aux générations futures, qui prennent source dans l’unité de ses concitoyens et dans le rêve d’un grand Rwanda.
C’est donc à juste titre que le président rwandais a mis un accent particulier sur les résultats de la diplomatie rwandaise au cours de l’année 2018. En effet, sur le plan des relations internationales, le rôle de son pays s’est accru dans l’atteinte de certains objectifs, tant à la présidence de l’Union africaine – une première pour ce pays – avec des chantiers tels que la réforme du fonctionnement de cette institution, l’instauration d’une zone de libre échange en Afrique ou l’espace unique aérien africain. Le Rwanda se donne les moyens de montrer l’exemple a-t-il indiqué “que ce soit en participant à de nombreux événements internationaux ou en accueillant des événements de grande importance”.
Cependant, il estime qu’un “effort est fait pour que les autres pays profitent autant que faire de l’expérience rwandaise”. A cet effet, il a fait remarquer l’avancée notable de son pays en matière d’intégration, déjà au niveau sous-régionale, puis au niveau continental en matière promotion de commerce et de tourisme transfrontaliers ou intra-régionaux. “En tant qu’africains, nous avons plus en commun que ce qui peut nous séparer. Pour nous, il est important de passer des paroles aux actes. Nous avons souhaité montrer l’exemple et prouver aux autres qu’un relation donnant-donnant est possible”.
Il a ainsi saisi l’occasion d’interpeller ses concitoyens. “En attendant que cette intégration se fasse avec les autre pays, je nous invite à réussir déjà le pari de résoudre nos propres problèmes ensemble en interne, en prenant soin de notre manière de travailler, de conduire des échanges avec les autres communautés de notre pays. Pensons aux autres, pensons au pays, pensons long terme, pensons à ce que nous laisserons en héritage à notre pays. Si nous réussissons cela en interne, nous serons plus à l’aise au moment de finaliser les négociations d’intégration avec les pays voisins. Faisons en sorte qu’en cas d’échec de négociation ce soit le voisin qui soit perdant et non pas le Rwanda” a-t-il souligné. Pour ce faire, “ne perdez pas la tête face aux provocations, d’où quelles viennent”, a-t-il conclu.
Comme à son habitude, il a pris place au milieu des participants pour assister aux échanges de la journée, notamment sur le thème : “Communautés connectées : un partenariat pour la croissance”. Pour la mise en bouche le panel était composé du ministre de la Gouvernance locale, Anastase Shyaka, du directeur général des Mines, du Pétrole et du Gaz, Francis Gatare et d’une entrepreneure promotrice du label Rwanda, Joselyne Umutoniwase.
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