Action syndicale: l’éternelle défense des intérêts des transporteurs
La précarité de l’emploi, l’absence de sécurité sociale, la lutte contre l’insécurité et la recherche du dialogue avec les autorités administratives constituent certains pans de l’action syndicale dans les transports urbains.
Syndicat des exploitants de bus et cars du Cameroun (Synexbucam), syndicat national des propriétaires de taxis du Cameroun (Synaptotacam), syndicat professionnel des transporteurs urbains et interurbains (synprotuicam), organisation syndicale des transporteurs urbains du Cameroun (Orgasyntuc), chambre syndicale nationale des transporteurs par cars et autobus du Cameroun (Csynatacm), … la liste pourrait être plus longue dans l’action syndicale au sein des transports urbains. D’ailleurs un responsable affirme que tout est fonction du goût des chauffeurs.Au Syndicat national des conducteurs professionnels urbains du Cameroun, (Synacopucam), l’on se veut les « véritables défenseurs de la cause de l’ensemble des acteurs intervenants dans le transport urbain ». C’est d’ailleurs explique-t-on la raison de la présence de trois agences dans la ville de Yaoundé. L’agence régionale au quartier Ekounou, les deux autres à Biyem-Assi et au lieu dit « Tkc » sur la route qui mène à Simbock. Selon les responsables, les missions s’articulent autour de la gestion des problèmes des chauffeurs, de veiller à l’établissement des badges et surtout face aux tracasseries policières. Et de poursuivre qu’un point d’honneur est mis sur la sensibilisation des adhérents, la formation, l’éducation des différents intervenants dans la chaîne.
L’union ne fait pas la force
C’est par exemple le cas pour « les objets oubliées dans les taxis qui sont parqués dans les étagères du siège » souligne Hervé Emeric Talla en pointant du doigt les bagages oubliés par les clients. Des mesures syndicales qui tardent à sortir les travailleurs de ce secteur de la précarité. «La vie des taximen n’est pas rose. Au niveau du salaire, nous recevons générale- ment 30 000 F CFA de rémunération des patrons. Et parfois cette somme est divisé entre deux chauffeurs compte tenue du fait qu’une seule personne ne peut pas conduire un taxi » déclare un chauffeur de taxi stationné dans une station service à l’Ecole de police à Yaoundé. Au Synacopucam, l’on affirme d’ailleurs que « seul 15% des chauffeurs sont affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale ». D’où un appel répété auprès des pouvoirs publics pour une amélioration des conditions de travail.
Sur la table des discussions, la revalorisation du salaire minimum. Mais aussi l’entretien du réseau routier qui ne répond plus à la capacité de la ville. « Les routes secondaires sont en mauvais état ce qui cause des dommages considérables aux taxis », souligne M. Talla. A cela s’ajoute l’insécurité dans le secteur. Ce qui amène les responsables syndicaux à effectuer régulièrement des campagnes d’assainissement dans les grandes villes. « C’est le contrôle tracassier. Il consiste à retirer de la profession ceux qui fonctionnent avec les faux badges, les fausses pièces d’identités, les pièces scannées » explique M. Talla.
Non à la grève
C’est la posture choisie par l’ensemble des acteurs impliqués dans le transport urbain. « L’ensemble de nos missions vise à établir le dialogue avec les pouvoirs publics lorsque ce dialogue est rompu » reconnait un responsable syndical rencontré à la montée Aurore, non loin du Palais des Sports de la capitale politique du Cameroun. Avant de faire grève, nous déposons un préavis où nous mentionnons nos revendications, poursuit-il. Elles se fondent généralement autour des multiples contrôles de polices et des amendes qui en résultent. « Par le passé, l’on veillait sur la fixation des prix du carburant et aujourd’hui nous sommes informés des toutes les actions prises dans ce domaine. Le but étant de maîtriser les prix du taxi qui demeurent très bas. Mais l’on comprend que nous ne pouvons rien changer s’il n’y a pas une véritable amélioration du pouvoir d’achat des populations », explique notre informateur.
Difficile dans un tel contexte de réussir un mouvement de revendication comme celui annoncé le 22 avril dernier à Yaoundé suite à un préavis déposé le 11 avril 2013 dans les Services du Premier ministre par le Syndicat national des conducteurs des transports, urbain, interurbain et routier du Cameroun (Synactuicam). Elle n’aura pas prospéré suite à une rencontre avec les responsables du ministère du Travail et de la sécurité sociale. Avec en prime, une baisse de régime au niveau des contrôles de police.
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