Protection de la nature : 3 régions ciblées par le ministre Helle Pierre
Avec l’appui de l’Université LAVAL au Québec, un atelier de formation et de renforcement des capacités sur les systèmes agro-forestiers résilients aux changements climatiques au Cameroun, s’est tenu mercredi 13 mars 2019 à Yaoundé.
Dans un environnement global marqué par les influences négatives des changements climatiques sur les conditions de vie de ses populations, le Gouvernement camerounais n’a ménagé aucun effort, pour s’engager efficacement auprès des Nations Unis et de la communauté internationale. Et ceci, à travers, l’adoption, en 2015, d’un Plan National d’Adaptation aux changements climatiques (PNACC), piloté par le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) ; suivi de la signature immédiate des accords de Paris sur le climat, lors de la Cop 21, en décembre 2015 ; ainsi que la validation en janvier 2018 de sa Stratégie Nationale de Réduction des Emissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, à savoir, la Gestion durable des forêts, la Conservation des forêts, et l’augmentation des stocks de carbone.
Financé par le Fonds Vert du Gouvernement du Québec, par l’entremise du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques, pour environ 375 millions de Fcfa, sur une durée de 32,5 mois ; ce projet qui regroupe à la fois, dans un partenariat stratégique, l’Université LAVAL du Québec, l’ONG camerounaise ABIOGet, et l’Université de Dschang, a pour but d’améliorer la résilience socio-économique et environnementale des systèmes agroforestiers (populations-paysages), ainsi que la sécurité alimentaire, face aux changements climatiques, dans les régions de l’Ouest, de l’Adamaoua, et du Nord Cameroun.
Les avantages du projet
Ce projet permettra de contribuer à la formation et au renforcement des capacités du personnel camerounais hautement qualifié, dont trois PHD et six Masters II, sur les questions de la séquestration de carbone forestier reposant sur la gestion durable des systèmes agroforestiers, en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’une part, et à réaliser les objectifs de développement durables des Nations Unis d’ici 2030 d’autre part.
A ceci, il faut ajouter le soutien technique et opérationnel d’une douzaine de coopératives agricoles dans les 03 régions ciblées, avec plus de 1500 agriculteurs et une soixantaine de pépiniéristes, formés aux meilleures pratiques agroforestières adaptées aux changements climatiques.
Les résultats attendus
Les objectifs à terme étant, premièrement l’utilisation accrue des pratiques agroforestières innovantes et résilientes par les femmes, les hommes, les jeunes agriculteurs et les autorités municipales, dans les 03 zones concernées ; deuxièmement l’utilisation accrue des modèles d’amendement agro écologique des sols et des semences améliorées dans les systèmes agroforestiers innovants de production agricole ; et troisièmement l’utilisation accrue par les instance gouvernementales des données scientifiques du projet, dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Réduction des Emissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts du Cameroun.
Les transferts de compétences
Les exposés et modules des experts nationaux et internationaux, présentés tout au long de cet atelier, que ce soit celui de Damase Khasa, de l’Université LAVAL ; de Boris Merlain, de l’Université de Dschang ; de Clément Sofalne, de l’ONG ABIOGet ; ou encore celui de Ngomin Anicet, du Ministère de la Forêt et de la Faune ; tous ont convergé vers l’élaboration des stratégies innovantes de lutte contre les changements climatiques au Cameroun, pour garantir de meilleures conditions de vie aux populations.
Helle Pierre, Ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
« Il s’agit ici d’un atelier extrêmement bénéfique et rentable pour le Cameroun. Les différents acteurs y trouveront concrètement des éléments à capitaliser. Le partenariat que nous avons signé avec ABIOGet consiste à amener les acteurs du système agroforestier à prendre des actions qui son résilientes aux changements climatiques. Un autre avantage pour nous est que il y a ce côté un encadrement académique qui nous est apporté par les Universités de Dschang et LAVAL du Québec ; qui vont faire dans la formation. Nous avons également ABIOGet, qui est une ONG camerounaise ; qui va s’étendre sur terrain avec les populations, pour le reboisement »
Myriam Fortin, Conseillère à la coopération et à la Francophonie ; représentante du Gouvernement du Québec.
« Ce projet a véritablement été lancé en 2015, lors de la Cop 21 à Paris, par le Premier Ministre du Québec de l’époque ; il y a eu deux appels à projets, et une douzaine de projets qui ont été financés par le fond vert du Québec, dont les revenus proviennent de notre marché du carbone. Présentement il y a une analyse en cours, en vue de poursuivre ce programme de coopération climatique internationale. Pour le moment ce sont des programmes qui sont en démarrage ; donc on souhaite voir les résultats concrets de ces projets-là, en adaptation aux changements climatiques. On va suivre ces projets ; on va suivre les résultats, on souhaite qu’il y ait des impacts concrets dans les pays où ils sont mis en œuvre. Jusqu’ici, nous sommes très satisfaits de l’engagement du Ministère de l’Environnement du Cameroun, pour appuyer la mise en œuvre et la capitalisation de ce projet. Quant à nous, nous continuons notre coopération climatique avec les autres pays francophones d’Afrique, qui sont nos partenaires privilégiés pour le développement durable. Il est aussi important de souligner que la contribution du Gouvernement du Québec pour ce projet est de l’ordre de 860 000 dollars canadiens ; c’est un projet en partenariat avec l’Université LAVAL ; donc ça fait un total d’environ 1 200 000 de dollars canadien ; soit une contribution de près de 375 millions de Fcfa ».
Source: Samuel Bondjock, SUD INFO PLUS
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