Culture: Chantal Julie Nlend raconte l’histoire d’un Patriote

Culture: Chantal Julie Nlend raconte l’histoire d’un Patriote

Le film-documentaire réalisé par Chantal Julie Nlend, a été présenté lundi 22 juillet 2019 à Yaoundé, en marge de sa sortie en salles dès jeudi.

Plusieurs figures historiques du Cameroun, ont été réhabilitées à l’image d’Um Nyobè ou encore d’Ernest Ouandié afin de pérenniser notre patrimoine commun. La lance de Chantal Julie Nlend, réalisatrice, productrice camerounaise dont les œuvres résonnent dans notre encyclopédie culturelle, a mis en lumière sa dernière production. « Mémoire d’Un patriote », c’est l’histoire dont vaillant homme, Sa Majesté Mbock Baléma, Chef traditionnel en pays Bassa plus précisément à Ndom à quelques lieux d’Edéa. Il faut dire que le lieu est un sanctuaire de notre histoire à la période coloniale et meme postcoloniale.

Présence remarquée des journalistes à la conférence de Presse, Fondation Muna

Il s’agit en effet, d’un vibrant témoignage de la réalisatrice envers son grand-père, qui fut l’un des protecteurs majeurs de sa communauté, non seulement contre les maquisards qui enrôlaient les habitants de force pour la guerre, mais également contre l’armée dont la méfiance à son égard était présente, en lien avec sa bonne foi remise en cause.

La commune de Ndom en Sanaga Maritime, était le repère principal du Mbombock. Très impliqué dans les activités sociales, comme la construction des écoles, des routes, ou encore la fourniture de missions catholiques etc…Son aura en pays Babimbi, région du Littoral a fait de lui un homme très écouté de ses populations. Décédé en 1997, il finira ses jours oublié de tous, malgré de fastes obsèques en présence des autorités administratives.

Paul Abouna lors de sa prise de parole, lors de la note de lecture.

En marge des échanges avec les professionnels de l’information, l’anthropologue Paul Abouna, fera une note de lecture profonde, au cours de laquelle il mentionnera de l’importance des personnages, des dates, de la langue, de l’usage des patronymes dans cette production électrique de 71 minutes.  Le film connaitra une triple programmation en grande première dans les villes de Douala et Yaoundé, d’abord le 25 juillet 2019 au Cinéma Eden dès 18h, enfin à Yaoundé à la Salle Sita Bella le 27 juillet 2019 dès 14h, 16h et 18h.

 

« Mon film n’est pas destiné à rétablir mon grand-père en comparaison avec Um Nyobè, mais d’éduquer, de saluer sa mémoire, ses combats, qui n’étaient pas toujours compris par les autorités. Cette production s’adresse aux jeunes, afin qu’ils soient inspirés pour révéler des personnages inconnus malheureusement tombés en ignorance ! »

Chantal Julie Nlend s’exprimant devant la presse.

« Je me suis vraiment rapproché de lui, je lui posais des questions et je me suis rendu compte que ce monsieur qui était mon grand-père n’était pas ce que je croyais, il était beaucoup plus de ce que j’entendais étant toute petite et même en grandissant. Et dans ce cadre de film, il faut bien que l’on dise l’essentiel, sans pour autant fatiguer le spectateur. Dans le même temps, j’écris un ouvrage en 2010, troisième congrès qui renvoie aux sources, ça invite les parents à ramener les enfants dans leurs villages afin de se connecter à leurs racines, apprendre leurs cultures, ça parle aussi des coutumes et us du pays Bassa, et ça parle de mon grand-père. Les gens me disent, qu’es ce que j’ai fait là ? C’est un truc trop régionaliste, on ne peut pas t’éditer, l’histoire de ton grand-père est dilué dans tous tes romans. Alors ils me disent, écris un vrai roman sur ton grand-père, et je leur réponds tu sais quoi, les camerounais ne lisent pas, et si je le fais ce sera du temps perdu, ce ne sera pas lu. Alors j’ai commencé à réfléchir cependant avec la pression qu’il me mettait de dire son oraison funèbre en 1999, et je dis ce monsieur veut que l’on me tue parce que je viens parler à la place de ses enfants, ses frères, les patriarches, ça ne s’est jamais vu. J’ai commencé à faire des recherches, approfondir les éléments dès 1999, qui ont abouti à ce film. Je suis sûr que ce n’est pas tout ce que je pouvais dire, mais je crois en avoir dit assez, pour que les camerounais comprennent qu’il ne faut pas attende que quelqu’un d’autre vienne me parler de nous. Il ne faut pas attendre de parler de Charles Atangana, ou Douala Manga Bell pour nous faire révéler des patriotes de ce pays. J’invite par conséquent les jeunes à se rendre dans leurs villages et ils seront surpris de ce qu’ils vont découvrir dans les espaces de vie. »

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Manfred Essome
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