Quelle sera la nouvelle carte communale après le 9 février 2020?
La campagne qui s’achève n’a pas drainé des foules, elle qui a été davantage marquée par une campagne contre le boycott lancé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Les élections municipales du 9 février donneront cependant lieu à une reconfiguration de la carte communale du pays.
Pas moins de 305 communes sur 360 ont été dirigées par un maire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) entre 2013 et 2020. C’est 2 mairies de plus que lors du mandat 2007-2013, où 303 maires Rdpc avaient fait main basse sur les communes.
Le Front national pour le salut du Cameroun (Fnsc) d’Issa Tchiroma Bakary ne s’attendait sans doute pas à avoir une commune sur tapis vert à Menji dans le Sud-Ouest, très loin des bases de ce parti dont le bastion est le Nord. D’ailleurs, son président est en lice pour être député et maire de Garoua 1er. En dehors de ce cas exceptionnel, il y a celui de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès qui avant le scrutin est sûre d’avoir la mairie de Maga dans l’Extrême Nord. Quand au Rdpc, les partis dits d’opposition lui laissent un boulevard dans pas moins de 134 communes, les régions du Sud, de l’Est, du Centre et du du Sud-Ouest lui ayant quasiment été abandonnées. Illustration de cette curieuse situation : pas moins de 5 arrondissements sur les 7 que compte la ville de Yaoundé lui sont acquises sans combattre.
Si le Rdpc est parti pour un nouveau raz-de-marée en l’absence du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), force est de constater qu’il a décidé de se séparer de certains maires sortants ou leur a imposé de nouvelles têtes de liste, comme à Yaoundé 1, 5 et 7, Mfou, Mbalmayo, Maroua 1er, Dschang ou Bamusso. Peut-être dans l’espoir d’apaiser une base de plus en plus impatiente ou nourissant des griefs contre l’exécutif sortant. En outre, Douala est confirmée comme le laboratoire des joutes électorales avec notamment à Douala 1er où pas moins de 6 partis sont en lice et 5 à Douala IV. Maroua 1er est aussi le théâtre d’une lutte féroce entre 6 partis politiques.
Mais il sera difficile de faire barrage au Rdpc qui est bien parti pour rééditer ses scores des deux derniers scrutins
Auteur
Vous pourriez aussi aimer
Albert Mbida Mvondo : « les collectivités territoriales décentralisées doivent être prioritaires »
Nommé parmi les 30 sénateurs le 12 avril 2018, l’expert du droit des médias et journaliste, entre dans la chambre haute comme sénateur titulaire de la région du Centre. A
Assemblée Nationale: Le Secrétaire général suspendu!
Nommé il y a un an par le Président Paul Biya au poste de secrétaire général de la Chambre basse, l’administrateur civil Mbock Désiré Geoffroy a été suspendu de ses
Anglophone crisis: end of hearing of activists with astonishing declarations
Mancho Bibixy and the other anglophone activists presented their understanding of the present unrest to the Yaoundé military tribunal and to Cameroonians at large. The court hearing of May 24,
0 Commentaire
Aucun commentaire pour l'instant!
Soyez le premier à commenter cet article!