Oyomabang, un cauchemar en nappes de poussière
Situé dans le 7e arrondissement de Yaoundé, le lieu-dit « Camp Sonel » est un véritable chemin de croix pour les populations. En cause, la piste qui s’étale sur 2 km fait courir aux habitants des risques de maladies respiratoires en attendant les pluies.
Mokolo au lieu-dit Niki, Rond-point Meec ou petit marché, sont les divers points de départ pour le« Camp Sonel » Oyomabang. Il faut débourser entre 100 et 250F en saison sèche pour y arriver, via des moyens parfois incommodes. Les « clandos » et véhicules divers qui font régulièrement la ligne, chargent au moins 6 personnes, soit 2 devant et 4 passagers à l’arrière. Sans oublier les motos, qui prennent deux personnes au moins. On imagine la qualité et le confort du voyage qui dure de 10 à 25 minutes. En cas d’embouteillages, elle s’allonge de près d’une heure, comme lors des périodes de fêtes.
Sur les premiers 300m en direction du « Camp Sonel » venant de Mokolo ou de la Cité Verte, on constate une pose irrégulière de la pouzzolane, et des gravats. D’ailleurs, le paysage offre un autre pallier avec la présence d’une forêt communautaire mal entretenue, sous la houlette de la Communauté urbaine de Yaoundé. Ici, se côtoient, déchets d’ordures qui datent de l’époque d’Highlander, et les vendeurs de semences pour jardins domestiques.
L’envers du décor
Marché Oyomabang, des motos stationnées au carrefour. Plusieurs collines ponctuent le trajet dont l’épaisse poussière colonise d’ocre les beaux vêtements des passants qui vont au travail ou à l’école. Seuls ceux qui sont véhiculés, réussissent à sortir indemne des nuages de poussière, vitres hermétiquement fermées. Les chauffeurs de « clandos » et moto-taximen, eux, possèdent en majorité des cache-nez ou casques pour préserver leurs voies respiratoires. Les passagers tiennent pour la plupart des mouchoirs, ou se servent de leurs mains pour se couvrir le nez. Quant aux élèves et aux femmes, ils demeurent les plus exposés aux rhumes, congestions nasales et états grippaux qui en découlent.
Curieusement, le ministre de la santé, Malachie Manaouda, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, et plusieurs parlementaires vivent dans la meme localité, mais accèdent à leurs domiciles par la nouvelle route Nkolbisson, donc à quelques lieux de là. L’irrégularité et la légèreté des camionnettes d’arrosage dont les heures de passage ne sont pas communiquées au public par la commune, ni prévues avant les heures de pointe pour préserver la santé des riveains, finissent de convaincre du peu de cas des élus locaux.
Des riverains non écoutés
Goudronnée depuis 2007, la route du« Camp Sonel » Oyomabang s’est dégradée au fil des années, et a meme fait objet de conflits entre Luc Assamba et Augustin Tamba, respectivement ex-maire du 2e arrondissement et maire du 7e arrondissement. En saison de pluies, la route est presque impraticable que ce soit en moto ou en voitures, car, il est objet de glissements dangereux qui donnent lieu parfois à des accidents. Pour cette saison sèche, la poussière maquille les maisons situées en bordure, ainsi que des bâtiments tels ce centre de santé tout proche du lieu dit « Montée des sœurs », et une école primaire bilingue « Lucky Kids », sans compter les commerce. Un tronçon qui n’est pas sans rappeler celui de Nkolmesseng, situé dans l’arrondissement de Yaoundé 5, dont les travaux démarreront en avril 2020, si l’on s’en tient au ministère en charge du développement urbain.
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