Dr Zhen Xiaoran : profession, acupuncteur
Ce médecin chinois est l’un des plus appréciés de l’hôpital de district de Mbalmayo.
La bonne humeur qui caractérise le service d’acupuncture de l’hôpital de district de Mbalmayo est liée au personnel qui y travaille. D’une part, il y a la major du service, une camerounaise, Solange Ongwe, épouse Zeh dont le rire sonore et contagieux qui accompagne les soins les plus attentionnés semble requinquer les malades les plus éprouvés. D’autre part, il y a surtout un médecin chinois, au corps sec et à la démarche rapide qui soigne ses patients sur les airs de classiques de la chanson française, des chorales bamiléké et des tubes de Zangalewa, Marthe Zambo ou Anne Marie Nzié.
Arrivé au Cameroun en septembre 2014, Dr Zhen Xiaoran, 44 ans, marié et père d’une fille de 12 ans, est né d’un père médecin aujourd’hui décédé et d’une mère pharmacienne, âgée de 76 ans qui jouit d’une paisible retraite en Chine. Sans doute influencé par ses parents, il passe cinq ans à l’Institut de Médecine Traditionnelle de la province du Shanxi, après ses études secondaires, avant d’entamer dès 1993 sa carrière professionnelle à l’hôpital public de la ville de Tai Yuan dans la même province.
A son arrivée au Cameroun, bien que gagné par la qualité du climat et la sympathie des gens, il a dû affronter deux principales difficultés : la barrière linguistique et le regard que pose la communauté médicale sur son métier. Pour la langue, il a appris le français « banania » qui lui permet d’échanger avec ses interlocuteurs ; et chaque jour, il progresse. Pour la considération, elle grandit avec la satisfaction que tirent les patients camerounais qui ont bénéficié des soins de ses prédécesseurs, mais aussi du personnel médical camerounais qui aime ce métier et s’investit à l’apprendre.
Le Dr Zhen, quant à lui, a soigné environ 400 malades au cours des 12 derniers mois. Le succès des techniques qu’il utilise lui vaut les louanges de ses anciens patients. Mais lui, modeste, préfère dire que c’est Dieu qui soigne tandis que lui n’est qu’un instrument entre les mains divines.
Ses pauses, il les passe dans une salle, en retrait à pratiquer des katas de Taï-chi. Cela lui permet de se relaxer, confie-t-il. Ce qui n’enlève rien à d’autres loisirs qui lui permettent de meubler ses weekends : la natation et le tourisme autour de Mbalmayo, une ville qu’il préfère à toutes celles qu’il a eu à visiter, car confie Annie Wang, la traductrice qui facilite l’entretien avec le reporter, « c’est ici que j’ai mes repères, que je travaille, que j’ai des amis Camerounais ».
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