Mali – législatives : Ag Erlaf coupable de conspiration contre l’Etat

Mali – législatives : Ag Erlaf coupable de conspiration contre l’Etat

Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, a avoué le 6 octobre 2018, faire obstacle pour un report des législatives.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en charge de l’organisation des élections au Mali, Mohamed Ag Erlaf, l’aurait avoué la semaine dernière dans le bureau d’un haut cadre de son parti, le RPM. « Nous allons trainer les pieds jusqu’à la dernière minute afin de constater l’impossibilité d’organiser les élections législatives. Ainsi, le report serait inévitable », aurait-il affirmé selon la presse locale. Devant l’assistance médusée par les propos de l’organisateur en chef des élections législatives, Ag Erlaf ne se serait même pas gêné, ce qui suscite d’énormes interrogations au sein de la classe politique.

A travers cette action, le ministre commet l’un des actes les plus déloyaux envers l’Etat qui lui fait confiance. Le Mali qui a échappé à une crise post-électorale de justesse, se retrouve toujours fragilisé, car il a besoin d’un soutien parlementaire assez solide pour faire face aux nombreux enjeux qui attendent. Surtout que le pouvoir judiciaire a décidé de prendre le maquis contre le régime, créant du coup un disfonctionnement indescriptible de l’appareil judiciaire. À cela, il faut ajouter les démissions en cascade dans les rangs du parti présidentiel.

En rappel en 2012, le mandat des parlementaires avait été prorogé en raison de la situation exceptionnelle que traversait le pays, ce n’est pas le cas en 2018. Même si le Premier ministre était d’avis pour ce report d’au moins 9 mois. Consultée, la Cour constitutionnelle a émis un avis contraire, argumentant que la prorogation du mandat des députés n’est prévu ni par la constitution ni par la loi. A moins que le ministre Ag Erlaf ait un agenda autre que celui de servir le Mali, il n’y a pas de raison que les législatives ne se tiennent dans les mêmes conditions que la présidentielle.

Source: bamada.net

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Manfred Essome
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