Yaoundé : Contestation et concertation au menu des marchés

Communauté urbaine et les commerçants sont en quête d’harmonie.

18 heures viennent de sonner ce lundi 10 février 2011. Le marché du Mfoundi à Yaoundé tarde à fermer ses portes. Alors qu’un texte de Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy), exige la fermeture de dudit espace commercial avant la tombée du crépuscule. Un vigile posté à l’entrée Sud-est, affronte une horde de commerçants déterminée à poursuivre leurs opérations à l’intérieur du marché. Paulin Nkolo, président des commerçants dudit coin essaye de lui remonter les bretelles. Il est reproché à ce dernier d’avoir bousculé une femme âgée. «Sous le fallacieux prétexte d’œuvrer pour notre sécurité, ils ont établi un système de rançonnement des commerçants», s’indigne ce responsable. A l’en croire, les commerçants du marché du Mfoundi sont entrés en contestation le dimanche 06 février 2011 du fait que les policiers et vigiles leurs exigent illégalement des droits de péages allant de 3000 à 25000 Fcfa pour les engins transportant les marchandises. Cependant, il indique que les différents régisseurs désignés par la Cuy ne sont Cette situation de tension n’est pas responsables de leurs pas unique. Apres le mouvement de contestation du 14 décembre 2010, le marché Mokolo reste un repère de commerçants frustrés. Les agents chargés de l’assainissement n’y sont toujours pas le bienvenu. La journée de propreté organisée chaque mercredi est boycottée par plusieurs commerçants. Du côté du marché Ekounou, les commerçants en veulent particulièrement au maire Théophile Abega. L’opération de décongestion dudit espace commercial envisagé par la commune de Yaoundé IV ne suscite guère des adhésions. Surtout que certains estiment que l’espace sur lequel est né-spontanément-ledit marché ne fait pas partie du domaine communal ou du domaine privé de l’Etat. Président de l’association des commerçants du marché central de Yaoundé et responsable régional des commerçants du centre, Pierre Zambo, prédit pour bientôt la fin des hostilités entre les parties. Pour lui, la Cuy en construisant de nouveaux comptoirs dans les marchés existants ou dans les nouveaux espaces comme à la nouvelle de route de Nkolbisson est entrain de respecter ses engagements de recasement des commerçants après les vaste opérations des « casses » survenues en 2009. Joseph Mbida Ntsama, Directeur par intérim des affaires financières et économiques à la Cuy, n’est pas loin de tenir un discours identique.

Précedent Gestion des marchés : pourquoi ça coince?
Suivant Emmanuel Nzete fait sa comm’ avec faute

Auteur

Kamdem Souop
Kamdem Souop 343 Articles

Écrivain, éditeur et spécialiste de communication sur le changement de comportement social, il a dirigé le journal en ligne www.villesetcommunes.info et la WebTv www.villesetcommunes.tv de 2011 à 2020.

Voir tous les articles de cet auteur →

Vous pourriez aussi aimer

Dossiers

Umushyikirano 2018 : Des citoyens égaux pour les échanges

Assis au milieu des participants comme chaque année, , Paul Kagame et les autres citoyens en salle comme connectés au téléphone ou par internet ont interagi avec les panélistes. Les

Dossiers

Fiscalité locale : Comment se fait la collecte par les CTD ?

lexe qui témoigne d’un type de préoccupation que pose le processus de décentralisation et que les parties prenantes doivent solutionner devant le trop plein de la loi : la collecte

Actu

Plaidoyer des maires pour les villes résilientes : Un atelier annoncé

Face aux défis que constituent les villes durables dans le monde, les maires camerounais ont émis une voix à ce sujet. Un point presse a eu lieu vendredi 20 Septembre

0 Commentaire

Aucun commentaire pour l'instant!

Soyez le premier à commenter cet article!

Laisser un commentaire