Covid-19: L’économie camerounaise aux abois

Covid-19: L’économie camerounaise aux abois

Les mesures prises le 17 mars 2020 par le Gouvernement pour faire face à la pandémie, donnent lieu à des manquements socio-économiques. Le fonds de solidarité créé par le Chef de l’Etat Paul Biya le 31 mars 2020, concerne uniquement le financement des opérations relevant de la stratégie de riposte.

Hausse des prix dans le transport urbain et périurbain

Les activités économiques tournent au ralenti. Aucune couche professionnelle n’est épargnée par la pandémie du Coronavirus. S’agissant des transports en commun, notamment les taximen, petits cars, mototaxis, les surcharges ne sont plus admises selon les précisions du Premier Ministre, et du ministre des transports Ngalle Bibehe. Les taxis eux prennent désormais 4 passagers y compris le chauffeur contre 5 (en période normale qui est d’ailleurs illégal). Les contrevenants s’exposent aux peines consignées dans le code pénal. Meme dessin pour les motos qui ont désormais droit à 1 passager contre 2. Dans les agences de voyages, une note officielle du ministre des transports fixe à 50 le nombre de personnes admises à voyager pour les bus de plus de 50 places ; 20 pour les bus de 30, 32 et 35 places ; 12 personnes pour les bus de 19 places entre autres. Ce qui entraine un manque à gagner énorme. Conséquence immédiate, les prix sont augmentés par les chauffeurs de taxi et motos de 50 à 250FCFA selon les localités à Douala, Yaoundé et bien de villes, pour pallier à ce problème. A Oyomabang par exemple, les clandos, taxis et motos qui effectuent la ligne Camp sonel-Mokolo-Carrefour Meec, sont passés de 250FCFA par personne à 500 FCFA. Une situation qui agace les syndicats des transporteurs urbains.

A Bafoussam

Les élus locaux entendent user de mesures coercitives pour faire respecter les mesures édictées pour lutter contre le Corona Virus. Les interdictions et recommandations formulées par les des trois arrondissements de la ville de Bafoussam et du maire de la ville éponyme partent d’un constat. Les études invoquées soutiennent qu’une personne infectée contamine trois autres en 5 jours. Au bout de trente jours la chaîne de contamination est portée à 420 personnes. Dans le même temps, les statistiques évoquées par les maires de la ville de Bafoussam concluent qu’en réduisant les contacts de moitié une personne infectée contaminera probablement une autre et, au bout de 30 jours, seulement 15 personnes seront infectées. Si les contacts sont réduits de 75%, une personne infectée contaminerait moins de trois personnes en 30 jours.

Sur la base de ces chiffres, le maire de la ville de Bafoussam, Roger Tafam et ses collègues demandent aux populations de suivre scrupuleusement les mesures prescrites par le gouvernement. Au plan local, l’une des mesures martelée par les maires de la ville de Bafoussam aux populations est d’éviter d’emprunter les transports en commun «y compris les moto taxis». De même que les édiles interdissent les attroupements et demandent aux parents de garder leurs enfants à la maison.

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Manfred Essome
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