Est : les marchés publics à l’épreuve des mauvaises pratiques

Est : les marchés publics à l’épreuve des mauvaises pratiques

 L’Association des entrepreneurs et prestataires de la région ont décrié les maux qui dégradent la santé de ce secteur. C’était au cours d’une assemblée générale tenue en présence du préfet du Lom-et-Djerem

 «Le problème lancinant du financement a toujours été la difficulté majeure des hommes d’affaires dans notre région. La plupart des initiatives étatiques dans le sens de l’amélioration de cette situation sont restées des boules de neige. L’absence d’un quelconque protectionnisme en notre faveur, pire, l’accroissement voire la légalisation d’une concurrence déloyale et outrageuse constituent pour nous des pierres d’achoppement en ce sens que les fonctionnaires d’Etat sont aujourd’hui, eux aussi,prestataires», explique Bruno Kenfack , président de l’Association le 05 mai dernier à Bertoua.

Plus grave, la désormais tête de file des opérateurs économiques de la région du soleil levant dénonce, «les pots-de-vininsolites et fallacieux» qui sont le lot quotidien des entrepreneurs et prestataires de service. Il relève également que «les délestages incessants paralysent à 80% les activités dans la région». L’on se rappelle d’ailleurs que lors de la cérémonie de lancement de l’exécution du budget 2017 au mois de janvier dernier au Lycée technique de Kano à Bertoua, la majorité des prestataires de service de l’Est étaient absents. Les rares hommes d’affaires présents à cette cérémonie avaient de façon générale, dénoncé les nombreuses tracasseries qui plombent l’exécution des marchés publics à l’Est. «L’année 2017 a été presqu’une année blanche pour moi parce que je n’ai pas soumissionné un seul marché puisque tous mes décomptes de 2016 n’ont pas été payés», avait déclaré l’un d’eux. Le préfet du département du Lom-et-Djerem qui prenait part à l’Ag du 05 mai dernier a quant à lui décrié «la débrouillardise» qui caractérise le secteur des marchés publics dans la région de l’Est. Pour expliquer cet état de choses, Yves Bertrand Alieno Awounfac, affirme avoir dépensé plus de 6 millions Fcfa sur fonds propres pour les réfections de la résidence du préfet qu’il occupe, alors qu’il est le tout premier résident de cette maison après sa réception. L’autorité administrative a pris l’engagement d’associer les membres de l’Association des entrepreneurs et prestataires de l’Est dans les réunions de consultation pour le suivi des marchés publics afin de combattre les fléaux évoqués supra.

 

 

Source : Cameroon Tribune

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Manfred Essome
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