Changements climatiques : l’engagement constant de l’AIMF
En 2013, notamment les 22 et 23 octobre, l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) a organisé à Kaolack, un Séminaire international sur le Climat dont le thème était « Les villes du Sud durables : l’expérience des collectivités locales sénégalaises ». A cette occasion, l’AIMF avait attiré l’attention sur la multiplicité des solutions exogènes, mais également sur la nécessité, pour les villes, de développer des démarches environnementales endogènes. Celles-ci peuvent aboutir à la mise en œuvre, pour chaque entité territoriale homogène, d’un « Plan Climat Territorial Intégré » (PCTI) qui serait un outil de mise en cohérence de politiques d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique qui assureraient un développement économique, une protection de l’environnement et une cohésion sociale.
En 2014, l’AIMF a organisé les activités suivantes en rapport avec le climat : Séminaire sur le thème « Vers des politiques publiques plus durables » (Abidjan, février) ; recensement par questionnaire des pratiques et problématiques des villes membres (mai) ; Séminaire sur « Les villes d’Afrique centrale et le changement climatique » (Douala, juin) ; Séminaire sur « Le rôle et la place des élus locaux dans la lutte contre les changements climatiques » (Ouahigouya, juin) ; Séminaire sur « L’atténuation des effets et l’adaptation des villes au changement climatique » (Lausanne, septembre) et la Journée Climat lors de l’Assemblée générale de novembre à Kinshasa qui a découché sur l’adoption de la Déclaration de Kinshasa des autorités locales francophones sur la lutte contre le changement climatique.
En 2015, l’AIMF a organisé un Séminaire sur « Le diagnostic des risques liés au changement climatique » (Nouakchott, mars), une rencontre des maires sur l’énergie avec un Appel des maires des capitales et grandes villes africaines pour une électrification durable de l’Afrique, à l’initiative de la maire de Paris, Anne Hidalgo et du président de la Fondation Energies pour l’Afrique, Jean Louis Borloo. Puis, en mai, Hué, au Vietnam a accueilli le séminaire régional sur le thème « Villes, patrimoine, climat et innovation ». Cette année, le réseau a pris part à des rencontres internationales, notamment à Yamoussoukro en juin (Sommet des régions et villes d’Afrique pour le climat), à Lyon en juillet (Sommet mondial climat et territoires), en attendant Paris en décembre (COP21).
Prenant la parole à l’occasion du Séminaire International sur le Climat, Pierre Baillet, le Secrétaire permanent de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) a rappelé que “les villes de tous les continents sont confrontées à un dérèglement climatique et les Etats doivent reconnaître le rôle important des collectivités locales dans la lutte contre les effets du changement climatique”. Surtout qu’il “y a aussi de nouveaux problèmes avec la crise démographique à cause de l’afflux des populations vers les villes”, a-t-il poursuivi au moment où les villes occidentales sont en proie aux vagues de migrants venus des pays en guerre (Syrie, Afghanistan, Irak, etc.).
Il y a donc “une nécessaire solidarité entre les Etats et les maires en matière de politiques environnementales et l’action collective n’est pas une option mais un impératif”, a-t-il estimé. Cependant, a-t-il précisé, “les solutions à apporter ne sont pas les mêmes dans toutes les villes, chaque territoire devant agir à la mesure de ses moyens”. Il faut pour cela “une autonomisation financière des collectivités afin de répondre efficacement aux enjeux des changements climatiques”, a-t-il conclu.
Pour rappel, l’AIMF est accréditée auprès de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et participe, en tant qu’observateur aux négociations sur le changement climatique, à la Commission Autorités Locales coordonnées par le Conseil international pour les initiatives écologiques locales (ICLEI), le principal interlocuteur de la CCNUCC. L’AIMF fait partie des 10 participants qui pourront intégrer l’espace de négociation lors de la COP21 à Paris. Par ailleurs, ICLEI et AIMF sont liées par un accord qui vise la promotion du français dans les réseaux de collectivités locales sur le climat, à la valorisation des positions des villes francophones et à une meilleure intégration des villes francophones dans les réseaux de villes sur le climat. Cet accord se traduit au niveau opérationnel par le portage de l’initiative Transformative Action Program (TAP) qui vise à identifier 100 projets climat d’autorités locales non encore mis en place pour les rapprocher des financements verts existants. Au-delà de la COP21 où les projets seront présentés dans le pavillon des autorités locales, le programme envisage s’inscrire dans le long terme avec l’identification annuelle des projets.
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