Protection de l’environnement : Des industriels s’opposent aux assauts de Donald Trump
L’Agence de protection de l’environnement américaine a annoncé, le 29 août, son intention d’abroger des réglementations environnementales adoptées sous Barack Obama. Une décision boudée par de grands groupes pétroliers ou gaziers.
L’Agence de protection de l’environnement (EPA) des Etats-Unis a pris le jeudi 29 août une décision dans la continuité du détricotage de la réglementation léguée par Barack Obama. Elle vise cette fois-ci les émissions de méthanes liés à l’exploitation d’hydrocarbures, un gaz qui a un potentiel de réchauffement 25 fois plus élevé que le dioxyde de carbone. Le directeur de l’EPA, Andrew Wheeler, un ancien lobbyiste pour l’industrie charbonnière qui a travaillé avec le sénateur républicain climatosceptique de l’Oklahoma James Inhofe, a justifié la suppression du dispositif visant à réduire les fuites de méthane par le souci de ne pas freiner « l’innovation et le progrès ».
La mesure célébrée par les petits producteurs de pétrole et de gaz a été en revanche boudée par les grands groupes comme BP, ExxonMobil et Royal Dutch Shell. « La réglementation en vigueur est le moyen le plus efficace de protéger l’environnement et de maximiser les avantages du gaz naturel », a réagi Susan Dio, la présidente de BP America. Un porte-parole d’ExxonMobil, Scott Silvestri, a renchéri. « L’année dernière, nous avons annoncé notre soutien à la réglementation (…) cela n’a pas changé », assure-t-il, enjoignant au contraire à l’EPA de maintenir le dispositif.
Ces réactions contre-intuitives ne sont pas les premières. L’industrie automobile a accueilli tout aussi froidement la volonté de l’administration de Donald Trump de revenir sur les objectifs ambitieux en matière d’efficacité énergétique pour les voitures souhaités par l’administration démocrate précédente. Pire pour le président, les puissants groupes Ford, Honda, Volkswagen et BMW ont conclu un accord le 25 juillet avec l’Etat de Californie qui entend aller au contraire plus loin que Barack Obama en son temps. Mercedes-Benz pourrait suivre, tout comme General Motors.
Complexité des choix stratégiques
Cette décision des grandes marques mondiales a suscité l’exaspération de Donald Trump, qui lui a donné libre cours sur son compte Twitter. « Les légendaires Henry Ford et Alfred P. Sloan, fondateurs de Ford Motor Company et de General Motors, “se retournent” [dans leur tombe] devant la faiblesse des dirigeants actuels prêts à dépenser plus pour une voiture moins sûre ou moins performante, et qui coûtera 3 000 dollars de plus aux consommateurs. C’est dingue ! », a-t-il tempêté
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