Tunisie : Tenue des premières élections locales après la Révolution

Tunisie : Tenue des premières élections locales après la Révolution

La Tunisie essaye de s’ancrer au niveau local à travers ces élections du dimanche 6 mai, une première fois depuis le renversement du régime Ben Ali en 2011. Des élections locales qui comportent de multiples enjeux.

 Le Dimanche 6 mai, les Tunisiens sont appelés aux urnes pour des élections municipales au combien historiques. Depuis la révolution de 2011, qui a mis à bas le régime autocratique de Ben Ali, la transition démocratique va enfin pouvoir suivre son cours.

Après les élections constituantes de 2011 et le double scrutin législatif et présidentiel de 2014, la Tunisie post-révolution connait sa quatrième consultation. « On respire l’air de la liberté », se félicite Sihem Dinari, une architecte que le parti islamiste Ennahda a choisie comme tête de liste.

L’enjeu de proximité est énorme : Elire 350 conseils municipaux. Après la dissolution en 2011 des anciens conseils municipaux élus sous Ben Ali, le pouvoir local incombait à des délégations spéciales, composées de citoyens non élus et dirigées par un sous-préfet le « délégué » de poursuivre les affaires courantes. Ce déficit démocratique va par conséquent être comblé par ce scrutin.

La quarantaine énergique, Mohamed Dinari, tête de la liste indépendante Metlaoui notre avenir veut démentir le scepticisme ambiant. « Il faut secouer nos dirigeants », clame-t-il à nos confrères de Le Monde. Les électeurs ont à cœur d’adresser un avertissement aux partis Nidaa Tounès (qualifié de « moderniste ») et Ennahda (islamiste), alliés au sein d’une coalition gouvernementale depuis 2015.

Selon toute vraisemblance, les deux partis, qui concourent séparément, devraient se partager l’essentiel des municipalités. Ennahda dont la rhétorique officielle s’est éloignée de son islamisme originel, dispose d’un enracinement à travers le pays et d’une machine militante sans équivalent. Quant à Nidaa Tounès, le parti du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, il a récupéré les réseaux de notables issus du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ex-parti-Etat de Ben Ali dissous en 2011. Les premières tendances et résultats partiels sont attendus ce lundi 7 mai.

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Manfred Essome
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