Police : Une brigade pour les écoles
Au Cameroun, l’on connaissait certaines sections spécialisées de la police camerounaise opérant à l’intérieur des frontières nationales. Notamment : le Groupement mobile d’intervention (GMI), le Groupement spécial d’opération (GSO) et la Compagnie de sécurisation des diplomates (CSD) et les autres commissariats de sécurité publique. Mais dans les prochains jours, les populations devront s’habituer à l’intervention d’une nouvelle force de police. Cette fois davantage centrée sur les adolescents. Il s’agit, selon les informations tirées à bonnes sources à la Délégation générale à la sûreté nationale, de la création d’une Brigade spéciale pour la sécurisation des établissements scolaires au Cameroun.
Peut-être le contexte international s’y prête avec l’enlèvement de plus de 200 élèves filles dans un collège au Nigéria en avril dernier par le groupe terroriste Boko Haram.
Mais, cet évènement est loin d’être le mobile de la création de cette brigade spéciale pour les établissements scolaires au Cameroun. Le commissaire de police principale Cécile Ndjem Mandeng, responsable de la cellule de communication et des relations publiques de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN), indique que les questions de criminalités dans les abords et à l’intérieur des établissements du pays constituaient déjà une préoccupation de la police camerounaise.
Ceci à cause de certains comportements des élèves le milieu scolaire. Pour les cas récents, il y a encore dans les mémoires, la vague des exclusions d’élèves dans plusieurs établissements scolaires du pays. En décembre 2013, les responsables du collège de la Retraite Regina Mundi, un établissement catholique de l’archidiocèse de Yaoundé situé en plein cœur de la ville, avaient réussi à démanteler un réseau de trafic et de consommation de drogue. Il s’agissait du tramol, une sorte de drogue en comprimé que se procuraient les élèves en complicité avec certains vendeurs au sein du collège. Au terme d’un conseil de discipline présidé par l’abbé Abraham Minkala, 17 élèves appartenant aux classes de 3ème, seconde et terminale avaient été exclus en ce premier de trimestre de l’année 2013-2014.
En février 2014, une dizaine d’autres élèves du lycée bilingue de Yaoundé ont subit le même sort pour les motifs similaires. Cette emprise de la consommation de la drogue dans les établissements n’est pas seulement circonscrite dans la capitale du Cameroun. En mars 2014, une quarantaine d’autres élèves ont également été exclus des effectifs du lycée bilingue de Bafoussam dans la région de l’Ouest. A ces faits qui s’apparentent à la criminalité urbaine, la nouvelle brigade spéciale de sécurisation des établissements scolaires entend se concentrer aussi sur d’autres maux susceptibles de constituer un frein pour la réussite des élèves.
Dans ce registre, l’on peut citer : l’escalade des murs, le vol organisé des fournitures scolaires, la dépravation des mœurs. Le port des tenus non conforme au règlement intérieur ou encore aux prescrites par les autorités gouvernementales. Mais, c’est d’abord sur les abords des établissements scolaires que le gros du travail de sécurisation sera effectué, affirme, le commissaire de police principal Cécile Mandeng. Evidemment, lorsqu’on sait que plusieurs établissements scolaires de la capitale du Cameroun par exemple sont parfois entourés de débit de boisson. Reste à craindre dans ce combat, l’émergence d’un nid de corruption dans les relations entre les différentes parties.
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