Emplois-types communaux : pour plus d’efficacité
L’arrêté du Minatd rendant exécutoire les emplois types communaux vise à rendre les municipalités plus performantes et efficaces dans la réalisation des besoins de ses populations.
« Les employés qui sont déjà en poste dans les communes seront recyclés, voire formés à l’école des communes de Buéa (Cefam). On doit orienter le recrutement en termes de qualité et d’effectifs. Les gens doivent répondre aux profils définis par les textes sur la décentralisation. C’est pour cela que dans notre municipalité, l’organigramme a été refait dans le sens de l’organigramme type de la décentralisation, tel que mentionné par l’arrêté du Minatd du 24 août 2009.
Loin d’être anecdotique, ce propos d’un responsable communal éclaire à suffisance sur l’importance de l’Arrêté du 24 août 2009 du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation rendant exécutoire les tableaux types des emplois communaux. Ce texte dispose des conditions et des procédures de recrutement dans les services des Communautés urbaines, des communes d’arrondissement et des communes. Ainsi, pour recruter désormais, les délégués du gouvernement ou les magistrats municipaux doivent suivre toute une procédure, ce qui va permettre d’améliorer qualitativement le rendement au travail, puisque l’employé qui vient d’être recruté sait ce qu’il a à faire. A lui de s’organiser avec les moyens dont il dispose pour atteindre les objectifs à lui assignés.
Selon l’alinéa 1 de l’article 5 de l’Arrêté du Minatd, les recrutements aux postes de travail sont autorisés par voie de délibération du Conseil de la Communauté urbaine ou du Conseil municipal et se réfèrent aux autres profils retenus dans le répertoire des métiers joint en annexe. L’alinéa 2 dispose que le recrutement des personnels à partir de la 7è catégorie reste soumis à l’approbation du Minatd. Ainsi, confie un autre responsable communal, « non seulement le potentiel humain des municipalités sera augmenté, mais aussi, les maires ne recruteront plus selon leur bon vouloir, mais en fonction des besoins réels exprimés. Ce n’était pas le cas avant. »
A titre illustratif, une municipalité comme Douala II s’est retrouvé plombé avec des dettes du fait d’une non maîtrise des effectifs et de leur gestion. Si aujourd’hui, la situation a connu une amélioration, c’est avant tout dû à la clarté et au doigté du nouveau maire qui a su allier maîtrise des effectifs à rigueur budgétaire.
Les populations vont également bénéficier en ce sens qu’elles auront à faire à des ressources humaines qualifiées, conscientes de leur travail et soucieuses de le réaliser dignement. Elles ne demandaient que ça.
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