Municipales au Bénin: Un scrutin frappé par le Boycott et le Covid19
Les électeurs béninois se sont rendus aux urnes dimanche 17 mai 2020, pour élire leurs conseillers municipaux. Un scrutin sans grand entrain en raison des risques de contagion du Covid-19 et les appels au boycott de l’opposition.
« Pas d’incident majeur à la mi-journée », a relevé la plateforme des organisations de la société civile lors d’un point-presse. Une tendance qui semble s’être confirmée tout au long de la journée sur l’ensemble du territoire. Le taux de participation reste toutefois moyen, ont noté plusieurs observateurs après dépouillement des bulletins dans plusieurs bureaux de vote. Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant une semaine.
Dans les bastions de l’opposition, notamment de l’ex-président Thomas Boni Yayi tels que Tchaourou ou le quartier Cadjehoun de Cotonou, la participation ne dépassait pas les 10 %, selon les médias locaux.
L’ombre du Covid a plané
Les électeurs ne se sont pas déplacés massivement aux urnes à cause des risques de propagation du Covid-19. Des mesures spéciales de protection des électeurs avaient pourtant été prises par la Commission électorale nationale autonome (Cena), notamment la distribution de gel hydroalcoolique et de masques.
Le président béninois, Patrice Talon, est allé voter en compagnie de son épouse, tous deux masqués, à Cotonou, capitale économique où ont été recensés la majorité des 339 cas officiellement déclarés de coronavirus dans le pays. Les mesures de sécurité n’ont pas réussi à rassurer les électeurs, qui sortaient au compte-gouttes.
Par ailleurs, seuls quatre partis d’opposition mineurs ont pu présenter des listes électorales, et de nombreuses voix ont dénoncé des élections à marche forcée. L’ancien chef de l’État Boni Yayi s’est récemment retiré de la présidence de son parti, accusant son successeur à la tête du pays de préparer un parti unique à sa solde.
En 2019, les élections législatives, auxquelles aucun parti d’opposition n’avait pu se présenter, avaient marqué un tournant dans la vie démocratique béninoise par sa très faible participation (25 %) et par la grave crise politique qui avait suivi. Des milliers de personnes, notamment des supporters de Boni Yayi, étaient descendues dans les rues, avant d’être dispersées à balles réelles. Patrice Talon avait alors été accusé d’autoritarisme dans un pays souvent vanté comme étant un exemple de démocratie dans la région.
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