Philippe Camille Akoa : Vient de célébrer les 40 ans du FEICOM avec faste

Philippe Camille Akoa : Vient de célébrer les 40 ans du FEICOM avec faste

La célébration des quarante ans de cet organisme considéré comme la « banque des communes » a coïncidé avec la volonté du Directeur Général du FEICOM de réactiver son instrument de développement des communes frontalières mis en place depuis 1998.

L’année 2014 a été particulière pour ce magistrat qui dirige depuis huit ans le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM). Il a réussi le pari de l’organisation des festivités marquant les 40 ans de cet établissement public administratif de financement des communes. Les chiffres en matière d’investissement pour l’année 2013 témoignent d’ailleurs de la bonne santé financière du FEICOM. 70 projets ont fait l’objet de réception provisoire et 69 ont été définitivement réceptionnés. L’organisme a financé pour un montant de 5 258 556 098 FCFA, la réalisation de 69 projets dont 65% pour les équipements collectifs, 17% pour l’électrification, 6% pour les marchés, 3% pour les contreparties exigées aux communes dans d’autres projets et 2% pour les infrastructures hydrauliques.

Plus encore, suivant le bilan présenté par M. Akoa, la mobilisation des ressources atteint les 91,39% au cours de l’exercice 2013. Soit un niveau de recouvrement de plus de 100 milliards FCFA sur les 109 milliards FCFA attendus. C’est dans ce contexte favorable qu’il a fixé les objectifs pour l’année 2014 en matière de financement du développement local. Parmi ces objectifs, figuraient l’intensification de la mobilisation des ressources par la mise en place d’une stratégie de centralisation et du reversement des Impôts communaux sou- mis à péréquation, cette partie des ressources fiscales transférées par l’Etat aux communes.

Dans la même lancée, le directeur général du FEICOM a mis en place au cours de l’année 2014, les prémices d’une organisation visant à doter son administration d’un ensemble « d’instruments stratégiques de cadrage de son intervention à travers la consolidation des acquis de la budgétisation par programme, la finalisation des travaux relatifs à sa stratégie d’intervention, aux outils de financement, au guide de l’assistance conseil, au guide de la coopération décentralisée et intercommunale, au guide méthodologique d’exercice des compétences transférées et au dispositif de suivi-évaluation des projets communaux. » Toujours dans le registre des bons points du FEICOM, à l’occasion de la célébration de ses 40 ans certains grands projets ont été lancés. Il s’agit du projet de construction de l’immeuble siège du FEICOM, du lancement effectif du Programme de Construction des Cités Municipales et du Programme Décentralisation FEICOM-Villes Moyennes (PDFVM) grâce au partenariat avec le Crédit foncier du Cameroun et la Kreditanstalt fur Wiederaufbau (KFW) de la coopération allemande. L’objectif global du PDFVM est de contribuer au renforcement des options de la participation citoyenne et à l’accès des populations aux services de base en améliorant la gouvernance locale, l’efficience et la durabilité des services fournis aux populations. C’est aussi dans cette optique que le FEICOM envisage de définir les conditions les plus appropriées à la constitution d’un parc intercommunal d’engins de génie civil et d’hydraulique. Le but étant de mettre davantage à la disposition des maires des moyens logistiques susceptibles d’assurer le développement de leur collectivité.

L’année 2014 a aussi permis au Directeur général du FEICOM de présenter un autre volet de l’activité de l’organisation dont il a la charge. C’est dans la région de l’Est qu’il en a fait la démonstration devant René Emmanuel Sadi, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le prétexte était l’inauguration de l’Hôtel de ville de la commune de Garoua Boulaï, dont le coût de réalisation de 197 millions FCFA a été supporté par le FEICOM.

Dans cette ville de 41 000 habitants, frontalière à la République Centrafricaine et en proie à l’insécurité, Philippe Camille AKOA a présenté cet investissement comme une infrastructure servant à marquer la souveraineté du Cameroun au niveau de ses frontières. « Avec de telles interventions, plus qu’un instrument de développement, (c’est) un instrument de souveraineté », a déclaré le directeur général du FEICOM le 3 Octobre 2014.

Un autre grand chantier réside aujourd’hui au niveau de la finalisation de la restructuration de l’Observatoire du Développement Local “Gilbert Biwolé”. En la mémoire du premier administrateur du FEICOM, le projet entend être un centre d’information socio-économique et géo-spatiale sur les collectivités territoriales décentralisées au Cameroun.

Précedent Célestine Ketcha Courtès : L’excellence dans le service public de l’eau
Suivant Emmanuel Nganou Djoumessi : Le global se construit à partir du local

Auteur

Kamdem Souop
Kamdem Souop 343 Articles

Écrivain, éditeur et spécialiste de communication sur le changement de comportement social, il a dirigé le journal en ligne www.villesetcommunes.info et la WebTv www.villesetcommunes.tv de 2011 à 2020.

Voir tous les articles de cet auteur →

Vous pourriez aussi aimer

Trajectoire

Célestine Ketcha Courtès : L’excellence dans le service public de l’eau

Son implication dans l’amélioration des conditions de vie des populations de la commune de Bangangté a transcendé les frontières nationales et lui a permis de recevoir le Prix ONU dans

Actu Cameroun

Mandature 2013-2020 : Ces maires qui ont définitivement rangé leur écharpe

Comme Adamou Ndam Njoya décédé le 7 mars, plusieurs maires ont disparu de la scène au cours de la mandature 2013-2020 qui s’est achevée le 9 février. Certains étaient plus

Trajectoire

Bandjoun: le « moissonneur » s’en est allé

Thomas Ouafo M’Kounga, alias «Père moissonneur» a été inhumé le 07 juillet 2012 après une vie passée au service de l’institution communale. Les habitués du Club damier de Pète-Bandjoun qui

1 Commentaire

Laisser un commentaire